Y a-t-il une langue maternelle?

Ce que disent les écritures francophones

Martine Mathieu-Job
couverture

Les écrivains francophones habitent de moins en moins des identités nationales stables. Les appréhender par le biais exclusif des appartenances culturelles est donc insatisfaisant et fait trop souvent perdre de vue la qualité même de leurs œuvres, leur « tremblement » intime. On risque surtout d’occulter ce que leur écriture dévoile de façon exemplaire : une création littéraire repose sur le rapport sensible, imaginaire, que tout auteur noue à la langue.

La prévalence du sensible, exacerbée dans les œuvres qui s’engendrent entre deux langues, offre un effet loupe qui permet de réévaluer des notions et des représentations rarement contestées. Y a-t-il une langue dont on puisse dire qu’elle est naturellement et immuablement maternelle ? Y a-t-il des appropriations différentes d’une langue selon qu’elle relève d’une tradition familiale ou d’une acquisition personnelle ?

Autant de réponses singulières dans les textes, mais qui toutes imposent cette mise en question.

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