Spinoza : délibération et liberté

André Menezes Rocha, Syliane Malinowski-Charles
couverture

La critique de l’hypothèse théologique du libre-arbitre n’a pas seulement un côté négatif, mais aussi un côté positif. La réfutation du créationnisme et du volontarisme ne se résume pas à une négation de la liberté, au nom d’un mécanisme déterministe ou d’une doctrine soi-disant « subversive » telle que celle du « matérialisme athée » que Leo Strauss attribuait à Spinoza. La réfutation du libre-arbitre et de toute la servitude cachée par cette illusion ne se complète que par la démonstration positive de ce qui était visé inadéquatement par l’illusion, c’est-à-dire par la puissance de la raison humaine de connaitre adéquatement le bon et le mauvais dans les passions humaines et, ensuite, par sa puissance de délibérer sagement sur les affections du conatus sous la perspective de l’éternité, ce qui constitue la nouvelle conception de la liberté chez Spinoza.

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