Ce thème fut choisi avant que ne survienne la pandémie du Covid 19, avec les urgences et restrictions qu’elle impose. Une coïncidence, qui mit en relief différentes figures de l’urgence. L’urgence subjective en est une.
Or, en 1976, Lacan parle des analyses elles-mêmes comme de cas d’urgence, en évoquant l’urgence d’atteindre « la satisfaction qui marque la fin de l’analyse », mais aussi une urgence au début.
L’urgence est ainsi liée aux moments cruciaux de la cure et au temps logique qui s’y déplie pendant le transfert. Au début, se précipite souvent dans l’urgence une demande d’analyse, dans un temps où le désir est encore en souffrance et recouvert par les manifestations du symptôme. Pendant les moments de franchissement de la passe et de la fin de cure, l’urgence précipite, dans un moment de destitution subjective, la rencontre du sujet avec l’objet a, cause de son désir. Le désir de l’analyste peut en advenir, dont relèvent l’acte et la position de l’analyste.
La Revue est une belle mosaïque de textes, qui abordent la question de l’urgence subjective à l’entrée de la cure, l’urgence et la fin de cure, l’urgence et le temps logique du sujet, les figures de l’urgence dans la névrose et la psychose, et l’urgence et le réel.
