Réfugiés palestiniens

Otages de la diplomatie

Charles Meyer, Philippe Juza
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La misère morale et matérielle, la souffrance et le maintien dans des conditions humiliantes des réfugiés palestiniens, parqués dans des camps depuis 62 ans, sont intolérables pour la conscience universelle. Victimes de la guerre arabo-israélienne, les 650.000 réfugiés de 1949 sont devenus, en 2011, 4.800 000. Comment se fait-il que le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU, qui s'efforce partout de faire disparaître les populations de réfugiés par leur intégration dans les pays d'accueil, ait pu laisser cette situation dégénérer de la sorte ? Plusieurs facteurs expliquent cette tragédie humaine. Le principal relève d'un manquement de l'ONU, qui, par une anomalie juridique et discriminatoire, a créé une agence spécifique pour traiter le problème : l'UNRWA, unique par son statut, avait pour mission de porter assistance aux réfugiés palestiniens dans les domaines de la santé, de l'éducation et des services sociaux. Or, force est de constater que cette agence qui accorde aux réfugiés palestiniens un statut différent de celui de tous les autres réfugiés du monde constitue l'une des principales causes de privation des droits les plus élémentaires pour les Palestiniens : droit au travail, à la nationalité, à la propriété et à l'éducation. À son détriment, le peuple palestinien se retrouve ainsi manipulé, et comme pris en otage de la diplomatie internationale.
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