L'Archipel noir de la littérature russe : Les écrivains russes étaient aussi des femmes !

Catherine Géry
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Les noms d’Alexandre Pouchkine, Nikolaï Gogol, Ivan Tourguéniev, Fiodor Dostoïevski, Lev Tolstoï ou Anton Tchekhov sont depuis longtemps familiers des lecteurs du monde entier. Mais qui sait que ces «  monstres sacrés  » de la littérature russe ont côtoyé des écrivaines de talent qui furent célèbres en leur temps, et dont les œuvres sont entrées en interaction avec celles de leurs homologues masculins  ? Qui connaît les noms d’Anna Bounina, Elena Gan, Maria Joukova, Karolina Pavlova, Nadejda Khvochtchinskaïa, Olga Chapir, sans même parler de les avoir lues  ? Car il existe, dans la littérature russe du XIXe  siècle, un espace textuel riche mais encore à peine exploré, un dark continent resté longtemps ignoré de l’historiographie et de presque toutes les institutions littéraires. L’Archipel noir de la littérature russe invite à la (re)découverte de cet espace en explorant un autre passé littéraire possible.

L’ouvrage, en ce qu’il se veut tout autant informatif que critique, propose aussi une réflexion sur les mécanismes qui régissent l’écriture de l’histoire littéraire et les processus de canonisation. Le Texte féminin et l’analyse du grand récit de la littérature russe sont en effet les deux points aveugles des recherches menées en France sur la Russie  : en croisant les études de genre et l’histoire littéraire, culturelle, sociale et matérielle, L’Archipel noir de la littérature russe comble à la fois un vide de publication et un impensé de la russistique française.

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