Du goût de Montesquieu à Brillat-Savarin

De l'esthétique galante à l'esthétique gourmande

Suzanne Simha
couverture
« L'expérience esthétique n'est autonome que lorsqu'elle se débarrasse du goût culinaire » écrit Adorno. À ce déni de la sensibilité et du plaisir sensuel, on préférera ici une autre présentation de la notion de goût : avec Voltaire, Montesquieu et Brillat-Savarin, on prendra en compte le goût lui-même et non seulement sa métaphore. On cherchera le raffinement et la délicatesse du goût non seulement dans les sphères supérieures de l'existence, mais dans les relations primordiales de la vie, celle de la consommation, de la préparation et de la production, ainsi que le voulait Charles Fourier, beau-frère de Brillat-Savarin. À travers les textes ici étudiés, on cherchera à dépasser le divorce, qui semble s'être installé entre le jugement esthétique et le plaisir esthétique, et on tentera par-là de redonner, par une réévaluation du goût culinaire, une assise réelle, vitale et réconfortante à la notion de goût comme sentiment délicat.
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