Dialogue social, relations du travail et syndicalisme

Perspectives historiques et internationales

Paul-André Lapointe
couverture
Mis en avant par l’Union européenne, depuis le milieu des années 1980, et par l’Organisation internationale du travail qui, dix ans plus tard, en a fait l’un des piliers de son agenda du travail décent, le dialogue social est l’objet de controverses, qui se sont amplifiées au sortir de la plus grande crise économique (2007-2009) que le capitalisme occidental ait connue depuis les années 1930. Considéré par les uns comme un progrès démocratique, associant d’une manière consensuelle les partenaires sociaux à la résolution de problèmes, le dialogue social est vu par les autres comme un dispositif porteur de concessions salariales, imposées par les entreprises et l’État, animés par les logiques de la compétitivité et de l’austérité, auxquelles les syndicats sont incités, voire contraints, d’adhérer. Non seulement les mots ont changé, mais les choses aussi ne sont pas demeurées en reste. Dans le sillage de la libéralisation des marchés, de la financiarisation, de la montée du néolibéralisme et du déclin du syndicalisme, les stratégies des acteurs et les rapports sociaux ont profondément évolué, si bien que l’on peut parler de l’émergence d’un nouveau régime capitaliste et d’un nouveau régime de relations du travail. Cet ouvrage fait le point sur toutes ces évolutions qui ont marqué les systèmes de relations professionnelles au cours des dernières décennies.
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