Ventriloquie. Quand on fait parler les femmes (XVe-XVIIIe siècles)

Diane Desrosiers, Roxanne Roy
couverture

À une époque où il est malséant pour les femmes de prendre la parole publiquement pour discuter de matières controversées ou pour formuler la critique de décisions ou de personnages politiques ou religieux, on peut se demander comment, dans les imprimés français de la première modernité, on fait parler une figure féminine ou un groupe anonyme de femmes, surtout lorsque celles-ci sont de basse extraction sociale. Qu’il s’agisse de locutrices agissant comme protagonistes au sein d’un récit ou d’un « je » féminin qui semble se confondre avec une instance auctoriale, ces « voix » féminines présentent une grande diversité d’ethe. Quels types de personæ les ventriloques qu’il s’agisse de rédacteurs féminins ou masculins élaborent-ils dans leurs écrits  ? Le travestissement textuel, c’est-à-dire les phénomènes de ventriloquie entendue ici métaphoriquement, soulève plusieurs interrogations relatives à l’auctorialité féminine.

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