Scepticisme et inquiétude

Sylvia Giocanti
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Le philosophe sceptique serait-il voué à l’inquiétude  ? Il est admis que le sceptique antique jouit de la tranquillité de l’âme non pas en dépit du doute mais grâce à lui. Est-on fondé à soutenir que l’âme du sceptique moderne, exilée de Dieu, est tourmentée par le doute  ? Les Essais de Montaigne, modèle anthropologique, éthique et esthétique du scepticisme moderne, se présentent au contraire comme des pérégrinations enjouées, ou au moins consolatrices qui, se défiant de toute croyance, sont animées par un «  souci de soi  » non angoissé.

Relayée par des scepticismes partiels (Fontenelle, Nietzsche, Cl. Rosset, M. Conche, J.-F. Billeter, H. Blumenberg), la présente étude analyse les modalités sceptiques d’une quête sereine de la jouissance du monde, ainsi que leurs points de rupture avec les conceptions métaphysique (Augustin, Heidegger), pessimiste (Pascal, Leopardi) et foucaldienne de la subjectivité.
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