Sarah Kofman et le devenir-femme des philosophes

Mathieu Frackowiak
couverture
L'oeuvre de Sarah Kofman (1934-1994) est encore peu étudiée : on considère, trop souvent, Sarah Kofman comme une simple interprète, qui n'aurait rien écrit qui lui soit vraiment propre. Sarah Kofman elle-même semblait cautionner ce jugement en émaillant ses textes d'innombrables reconnaissances de dettes. Il ne faut pourtant pas être dupe de cette position : derrière de nombreux masques, Sarah Kofman développe une véritable pensée inspirée des oeuvres de Nietzsche et de Freud. Sous sa plume, son argumentation se cache derrière des prête-noms, comme Platon, Kierkegaard, Dionysos ou Baubô... Chez elle, la lecture et l'écriture se conjuguent avec bonheur. Mais moins qu'à une confusion réelle des signatures, les nombreux livres de Sarah Kofman confrontent le lecteur à une expérience d'écriture qui, dans l'incognito, se joue du travestissement.
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