La peinture ne se réduit ni à figurer ni à exprimer les choses ou le monde. Dans la souveraineté de la forme, en son abstraction réelle, la peinture se défait de la représentation, et, par-là nous nous délivre de la figuration et de l'asservissant amour des choses. Dans et par la peinture abstraite, surgit ce que la restriction chosale nous dissimulait jusqu'alors : la présence libre et immense du visible.
Comment alors la plénitude de la forme s'affirme-t-elle ? De la réflexion sur l'excès poétique de la représentation (avec Valéry) au surgissement pictural de l'intensité du visible (avec Soulages), c'est à une radicalisation de la contestation de la figuration que ce volume entend conduire. Car c'est bien là ce que la philosophie apprend de l'art : seule la puissance de l'abstraction libère.
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